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46 7 35 35 36 i—i

^ , 41 44

„ 33 ^ 37 35 ZL r-1

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Prix 1 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 150 m3

Prix 2 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 75 m3 + 25 m3 par personne au foyer Prix 3 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 50 m3 par personne au foyer (*) Le montant annuel est multiplié par respectivement 1, 0,75 et 0,65 lorsque le service est facturé aux usagers

domestiques respectivement 1, 2 et 3 fois par an

(**) Le montant annuel est multiplié par respectivement 1, 0,5 et 0,33 lorsque le service est facturé aux usagers domestiques respectivement 1, 2 et 3 fois par an

Tableau 31 : Fréquence de jugement "élevé" porté sur le prix du service en fonction de divers indicateurs du prix du service.

L'ensemble des résultats montre que le jugement porté par les usagers sur le prix est bien en relation avec le niveau réel du prix, malgré l'ignorance du prix exact que l'on a pu relever.

Sans doute, l'importance des écarts qui existent en France entre les prix pratiqués par les services favorise la mise en évidence d'une relation : parmi les personnes interrogées par exemple, le prix d'une consommation annuelle de 150 m3 varie entre 337 F et 2215 F ; il n'est donc pas très étonnant que l'on constate une différence sensible de jugement porté sur le prix du service parmi des usagers soumis à des prix aussi différents.

La prise en compte de la fréquence de facturation n'améliore pas la relation entre prix perçu et prix réel : un paiement plus fréquent, générant des factures d'un montant moins élevé, ne laisse pas l'usager penser que le prix est moins élevé : l'appréciation du prix porte plutôt sur un montant total pavé au cours de l'année que sur le montant des factures, indépendamment de leur fréquence.

Parmi les trois niveaux de prise en compte des diverses taxes et redevances, il apparaît que la meilleure corrélation entre la perception par l'usager et le prix est obtenue avec les indicateurs de prix qui prennent en compte la totalité des éléments payés par les usagers avec leurs factures (toutes taxes et redevances comprises, y compris le prix de l'assainissement). Ainsi, la perception de l'usager se fonde globalement sur l'ensemble des éléments qu'il paie avec ses factures d'eau, y compris les taxes et les redevances. Pourtant, la question précisait qu'il n'était question que du service public de distribution d'eau potable. On peut donc en conclure que, comme on pouvait s'y attendre, l'usager ne fait pas vraiment la différence entre le prix du service d'eau potable et ce qui vient s'ajouter à ce prix sur ses factures, notamment le prix du service d'assainissement.

Enfin, le niveau de consommation ne semble avoir qu'une très légère influence sur la perception du prix : les indicateurs de prix "prix 2" qui tiennent compte du nombre de personnes au foyer n'améliorent que très légèrement la régularité de la relation entre perception et prix.

La relation constatée pour l'ensemble des usagers se retrouve sans grands changements si on sépare les usagers ruraux et les usagers urbains (les tableaux identiques au tableau 31 pour les usagers ruraux et les usagers urbains sont présentés en annexe 7).

Le jugement des usagers urbains sur le niveau de prix du service est très influencé par le niveau de consommation du foyer : les deux indicateurs de prix qui prennent en compte la consommation annuelle ("prix 2" et "prix 3) sont nettement mieux córreles avec le jugement des usagers que l'indicateur prenant simplement en compte le prix au mètre cube. Par contre, un nombre de factures annuelles plus important n'a pas pour effet de faire paraître aux usagers le prix du service moins élevé.

Contrairement aux usagers urbains, la prise en compte du niveau de consommation du foyer par l'intermédiaire du nombre de personnes au foyer de la personne interrogée n'améliore pas la relation prix réel - prix perçu pour les usagers ruraux. Les indicateurs de prix qui prennent en compte partiellement la fréquence de facturation améliorent légèrement la relation entre perception du prix et prix réel. La présence d'un service d'assainissement dont le prix vient s'ajouter à celui du service d'eau augmente encore légèrement la fréquence avec laquelle le service est jugé d'un prix élevé.

Si l'on mesure l'acuité de la perception du prix du service par la différence du pourcentage de personnes qui jugent le prix de l'eau "élevé" entre les classes de prix extrêmes, la perception du prix du service apparaît plus importante en milieu rural qu'en milieu urbain82. Mais le fait

8 2 C'est encore le cas même si on ne tient compte, pour les usagers urbains, que des personnes qui règlent leur facture d'eau directement au service de distribution d'eau.

que les prix pratiqués par les services ruraux soient plus étalés que ceux des services urbains peut expliquer en grande partie la différence de perception notée.

Aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, la perception des usagers semble influencée par le mode de gestion du service : en milieu rural, 44% des personnes desservies par un réseau géré en affermage ou en concession trouvent que le prix du service est élevé, contre 22%

seulement pour celles qui sont desservies par un réseau géré en régie (différence significative au seuil de 1 pour mille) ; en milieu urbain ces valeurs sont respectivement de 46% et 28% (différence significative au seuil de 1%).

Cette différence de perception ne doit pas étonner : les prix moyens pratiqués par les services ruraux gérés en affermage ou en concession étaient en 1990 54% plus élevés que ceux des services gérés en régie (45% pour les services urbains). Mais il semble bien que le simple fait qu'un service de distribution d'eau soit aéré en gestion déléguée change la perception qu'a l'usager du prix du service : pour s'affranchir des différences de niveau de prix entre les différents modes de gestion, on a sélectionné les personnes interrogées de manière à ce que le prix moyen des services qui les desservent soit identique pour les deux types de gestion considérés. Le tableau 32 montre qu'une différence significative de perception du prix subsiste entre les usagers des services de modes de gestion différents, quels que soient les indicateurs de prix utilisés.

P11 P31 P32

Régies

Sélection sur montant

annuel

2:450 a600

¡=400

Montant moyen annuel

697 1205 1113

Jugements

"élevé"

portés sur le prix

27%

24%

25%

Affermages et concessions

Sélection sur montant

annuel

=£820 s1550 s1450

Montant moyen annuel

691 1192 1109

Jugements

"élevé"

portés sur le prix

49%

4 1 % 37%

Significativité de la différence

de jugement entre régies et

aff. ou conc.

1 pour mille 1 pour mille 1 pour cent

P 11 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle de 150 m3 d'eau potable hors taxes et hors redevances.

P 31 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle de 150m3 d'eau potable toutes taxes et redevances comprises (y compris le prix du service d'assainissement des eaux usées).

P 32 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle d'eau potable de 75 m3 + 25 m3 par personne au foyer, toutes taxes et redevances comprises (y compris le prix du service d'assainissement des eaux usées).

Tableau 32 : Différences d'appréciation du prix de l'eau en fonction des différents modes de gestion des services d'eau dont relèvent les personnes interrogées (hors influence du prix

réel des services).

Si peu de français trouvent le prix de l'eau "faible?, une majorité (55%) le juge par contre "justifié', contre 22% qui le trouvent "peu justifié" et 7% "pas justifié'.

Le croisement des réponses à cette question avec celles de la question précédente confirme le fait que certains consommateurs trouvent normal de payer l'eau même éventuellement assez cher (30% des personnes qui jugent le prix de l'eau "élevé' le trouvent en même temps "justifié'), alors que d'autres continuent de penser que l'eau devrait être pratiquement gratuite (26% des

consommateurs qui n'ont pourtant pas jugé le prix de l'eau "élevé' le trouvent cependant "peu" ou "pas justifié'). En conséquence, la relation entre le fait que les usagers trouvent le prix de l'eau "justifié' et le prix effectif du service dont ils relèvent se trouve perturbée, comme le montre le tableau 34. Elle existe toutefois de manière assez nette pour les usagers ruraux, puisque pour tous les indicateurs de prix, on remarque une tendance à la décroissance du pourcentage de personnes qui jugent le prix de l'eau

"justifié" au fur et à mesure que le prix augmente. Pour les usagers urbains, la relation n'existe pratiquement pas. L'explication de cette absence de relation en milieu urbain ne provient pas du fait qu'une partie des usagers paie l'eau potable de manière indifférenciée par le biais de charges collectives : même si on ne prend en compte que les usagers qui règlent directement leur facture d'eau au distributeur, on n'améliore pas la relation entre la fréquence du jugement "justifié" porté sur le prix et le prix.

Ainsi, la tendance à ce que les usagers trouvent le prix de moins en moins justifié au fur et à mesure que le prix augmente n'existe qu'en milieu rural et de manière assez faible. Mais il reste toujours un nombre important d'usagers qui jugent le prix du service "justifié1 même lorsqu'ils le trouvent "élevé'.

Comme le jugement sur le niveau de prix, mais de manière moins importante, le jugement sur le fait que le prix soit justifié ou non est influencé par le mode de gestion du service. En effet, 24% des usagers qui relèvent d'un service exploité en régie trouvent le prix du service "peu justifié" ou "pas justifié', contre 38% pour les usagers qui relèvent d'un service exploité en affermage ou en concession (différence significative au seuil 1 pour mille). Mais le tableau 33 montre que si l'on s'affranchit des différences de prix des services en fonction des différents modes de gestion, la différence de perception demeure, mais elle est moins importante que celle portée sur le niveau de prix du service.

P11 P31 P32

Régies Sélection

sur montant

annuel

^450

*600

*400

Montant moyen annuel

697 1205 1113

Jugements

"peu justifié' ou

"pas justifié1

portés sur le prix

24%

25%

25%

Affermages et concessions Sélection

sur montant

annuel

s820 s1550 s1450

Montant moyen annuel

691 1192 1109

Jugements

"peu justifié" ou

"pas justifié' portés sur

le prix 37%

33%

32%

Sígníficativité de la différence de

jugement entre régies et

aff. ou conc.

1 pour cent 5 pour cent 10 pour cent P 11 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle de 150 m3 d'eau potable hors taxes et hors

redevances.

P 31 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle de 150 rn3 d'eau potable toutes taxes et redevances comprises (y compris le prix du service d'assainissement des eaux usées).

P 32 : montant d'une facture correspondant à une consommation annuelle d'eau potable de 75 m3 + 25 m3 par personne au foyer, toutes taxes et redevances comprises (y compris le prix du service d'assainissement des eaux usées).

Tableau 33 : Différences d'appréciation du caractère justifié du prix de l'eau en fonction d'indicateurs du prix réel et des différents modes de gestion des services d'eau dont relèvent

les personnes interrogées (hors influence du prix réel des services).

Eau hors taxes

Eau T.T.C.

hors assain.

Prlxl

6 4 60 « „ "» « (—I 52 r—i 46 44

70 68 56 «0 r-, 57 M M

DOn

Prix 2 67 63 66 r - l " 55 56 r-, 53 53

42

n ^ i L n 5 3 49

68 62 56 57

67

100

Prix 3

£ « 59 57 60 S 1 57

I i—i i ¡ I I — , - ^

59 59 57 61 53 56 42

65 71 Eau +

assain.

T.T.C.

—1 58 57 54 53 53 44

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66 60 64 59 58 56 51 42

68 Eau hors taxes

63 60 70

43

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47 59 59

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T.T.C.

hors assain.

66 56 43

D

70 en i!1

45

67

71 Eau + assain.

T.T.C.

64 55 67 64

45

60 45

61 64 45

Eau hors taxes

53 56 61 61 65

47 49 43

D

61 57 53 48

Eau T.T.C.

hors assain.

53 62

50 51 5 9 54 57

47

61 se

52 47

DD

Eau + assain.

T.T.C.

58 54 58

47 i l - 57 53 64

48 57 48 49

Prix 1 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 150 m3

Prix 2 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 75 m3 + 25 m3 par personne au foyer Prix 3 : Montant annuel d'une facture correspondant à une consommation de 50 m3 par personne au foyer

Tableau 34 : Fréquence de jugement "justifié" porté sur le prix du service en fonction de divers indicateurs du prix du service.

Pour 10% des personnes interrogées, les dépenses dues à la consommation d'eau potable représentent une part "négligeable' de leur budget, pour 63% une part "peu importante" et pour 24% une " part importante" de leur budget. Bien évidemment, plus le standing s'élève, plus la dépense perd de l'importance dans le budget familial. La variation du taux de réponses "part importante" en

fonction du prix du service est l'objet du tableau 35. La comparaison des 27 graphiques du tableau 35 montre que :

- l'usager est très logiquement plutôt sensible au prix toutes taxes et redevances comprises lorsqu'il juge l'importance de la dépense consacrée à l'eau,

- la fréquence de facturation semble influencer légèrement son jugement concernant l'importance de la dépense (le montant annuel payé pour une consommation de 75 m3 plus 25 m3 par personne au foyer est mieux corrélé avec le jugement des usagers que le montant correspondant à une consommation annuelle de 150 m3),

- la prise en compte du volume consommé, par l'intermédiaire du nombre de personnes au foyer, n'intervient que très peu dans le jugement. Cela peut apparaître surprenant. En fait, on peut l'expliquer par le fait que bon nombre des dépenses d'un ménage sont proportionnelles au nombre de personnes du foyer (nourriture, logement, habillement, etc.). Ainsi, en part relative des dépenses les plus courantes, l'eau ne pèse pas forcément plus lourd dans le budget d'une famille plus nombreuse.

3.1.2. La perception du prix de l'eau par l'influence du prix sur les volumes consommés par les usagers (élasticité)

A partir du moment où la qualité du service est telle qu'il n'y a pas de périodes d'interruption de la distribution conséquentes, la qualité de la desserte en eau potable n'a vraisemblablement pas d'influence sur la quantité d'eau consommée par les usagers, sauf éventuellement dans des cas peu nombreux où des usagers conservent une possibilité de choix de leur alimentation à partir du réseau public ou à partir d'une source d'alimentation privée. En effet, l'utilisation d'eau embouteillée pour la boisson n'est pas susceptible de modifier de façon perceptible le volume consommé par les usagers domestiques, tant les volumes impliqués sont faibles. Pour les usagers non domestiques qui ont opté pour une alimentation en eau potable à partir du réseau public, il est peu vraisemblable que leur niveau de consommation dépende de la qualité du service ou de l'eau délivrée.

On peut donc considérer en France que le seul élément caractérisant le service auquel les usagers peuvent réagir par une modification de leur consommation est le prix du service. Dès lors, l'étude des variations des consommations des usagers en fonction du prix des services dont ils relèvent peut nous apporter des éléments sur la façon dont le prix est perçu. Mais il est certain que l'ajustement de la consommation d'eau au prix du service est très variable d'un usager à un autre, ce qui traduit des différences dans la perception du prix du service. En particulier, il est intéressant de distinguer les usagers domestiques des usagers non domestiques.

Un indicateur permet de résumer la réaction d'un consommateur au prix d'un produit : c'est l'élasticité E de la demande au prix. Elle se définit par le rapport suivant :

AC

P

C est le volume consommé et P est le prix du service.

Prix du service d'eou hors taxes et hors redevances

Prix du service d'eou avec taxes et redevances (hors services d'assainissement)

Prix du service d'eou et du service d'assainissement avec taxes et redevances

Prlxl

Prix 2

Prix 3

Prlxl

Prix 2

Prix 3

P r l x l

Prix 2

Prix 3

Prise en compte de la fréquence de facturation Aucune

28 28 22 r i i ^ , ^

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