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Prix du service d'eou hors taxes et hors redevances

Prix du service d'eou avec taxes et redevances (hors services d'assainissement)

Prix du service d'eou et du service d'assainissement avec taxes et redevances

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• élastique lorsque E < - 1 .

Il convient de remarquer que le sens qu'accorde cette terminologie au mot inélastique diffère du sens qui lui est le plus souvent attribué naturellement. En effet, le langage courant aurait tendance à considérer comme inélastique au prix la consommation d'un produit telle que la variation de consommation résultant d'une variation de prix soit très faible. La définition précédente montre qu'il s'agit en fait de tous les cas pour lesquels la variation relative de consommation induite est inférieure à la variation relative de prix qui l'a occasionnée, ce qui couvre un nombre de cas beaucoup plus important.

L'élasticité de la demande en eau des distributions publiques est intéressante à connaître pour les gestionnaires des services pour prévoir l'évolution des volumes vendus lors d'une variation du prix de vente de l'eau. Elle permet également de mesurer l'efficacité que l'on peut attendre de l'outil "prix du service" comme moyen d'influencer la demande d'eau.

Jusqu'à présent, il n'existe qu'une seule étude publiée concernant l'influence du prix sur les consommations d'eau des services publics (POINT, 1992). Le contraste en la matière est important avec une littérature américaine abondante sur le sujet. Sans doute les résultats convergents d'inélasticité mis en évidence par les études américaines n'ont pas incité les français à entreprendre des études qui nécessitent des moyens importants pour produire des résultats de bonne qualité. On entend parfois un raisonnement du type "de toutes façons, toutes les études prouvent que la consommation d'eau est inélastique au prix, alors à quoi bon s'en préoccuper ?". Nous ferons la simple remarque suivante : il est heureux que la consommation des services d'eau soit inélastique au prix, sinon, il ne serait pas possible d'obtenir une augmentation des recettes du service par une augmentation du prix du service83, ce qui serait pour le moins gênant...

En conséquence, on considère souvent dans notre pays, de manière un peu hâtive nous semble-t-il, que le niveau de consommation des usagers domestiques ne dépend pas du prix du service et que celui des usagers non domestiques peut dépendre du prix du service, mais dans des proportions que l'on a du mal à cerner.

Pourtant, il est difficile de transposer directement au cas français les résultats des études américaines : le contexte économique est différent, les habitudes de vie sont différentes, les conditions climatiques sont parfois très différentes... L'étude des sondages d'opinion a montré que les usagers des services d'eau ignorent le prix exact du service mais ont globalement une perception assez juste du niveau de prix du service. Cela se traduit-il dans leurs consommations?

Même en restant dans les limites d'une demande inélastique au prix, la baisse de consommation qui résulte d'une augmentation importante du prix peut ne pas être négligeable en termes de :

- diminution du surplus de recettes attendu de l'augmentation du prix du service,

- possibilité de différer des investissements d'augmentation de capacité lorsque la demande approche la limite de capacité de production du service grâce à une augmentation du prix du service, pour autant que le prix ait une influence sur la demande de pointe84.

8 3 Sauf à faire porter l'augmentation sur le seul abonnement au service.

8 4 HUGHES (1981) a montré dans son étude sur l'élasticité au prix de la consommation d'eau qu'elle était non nulle pour la demande annuelle ainsi que pour la demande mensuelle de pointe, mais nulle pour la demande journalière de pointe. L'auteur explique cette constatation par le fait que la fréquence de facturation mensuelle n'incite pas les usagers à restreindre leur demande journalière de pointe. En France, avec des relevés de

Cela ne fait que renforcer l'intérêt de l'étude de la perception du prix par les usagers des services publics d'eau au travers des relations qui existent en France entre consommation et prix des services.

Pour ce faire, nous allons exposer des éléments originaux que nous sommes en mesure d'apporter sur ce sujet, puis étudier les résultats de quelques publications, essentiellement américaines.

3.1.2.1. Les usagers domestiques

Les données utilisables pour l'étude de l'élasticité de la consommation au prix peuvent se ranger en deux catégories :

- les séries chronologiques, - les séries spatiales.

Dans les études qui portent sur des séries chronologiques, on met en relation l'évolution des consommations au cours du temps avec l'évolution des prix. Dans celles qui portent sur des séries spatiales, on met en relation les niveaux de consommation constatés pour différents usagers à un moment donné avec les prix des services dont ils relèvent.

Bien entendu, il n'est pas question d'expliquer totalement les différences de consommation que l'on peut constater entre des usagers différents soumis à des prix différents uniquement par le prix du service. La simple observation de l'évolution des consommations domestiques moyennes par habitant entre 1975 et 1990 (+24% en 15 ans) concomitante avec une augmentation du prix moyen de vente de l'eau de 1 1 % sur la même période que nous avons mise en évidence grâce à l'étude des services du panel national (Fonds National pour le Développement des Adductions d'Eau, 1992) permet de s'en persuader. Ainsi, toute la difficulté réside dans la nécessité de construire un modèle le plus complet possible permettant d'expliquer au mieux toutes les variations que l'on peut constater dans les consommations individuelles en fonction de différents paramètres, dont le prix du service n'est qu'un parmi d'autres. De plus, lorsque des augmentations importantes des tarifs sont pratiquées dans un service, elles sont parfois accompagnées de campagnes de sensibilisation des usagers aux économies d'eau. Il est alors difficile de faire la part des choses dans les évolutions des consommations constatées pour savoir quelle part a été réellement motivée par l'augmentation des prix.

1. Les possibilité offertes par les enquêtes auprès du panel national de services de distribution d'eau

Grâce aux enquêtes que nous avons menées auprès du panel national de 500 services et du suréchantillon de 1500 services (voir chapitre 2), nous disposons pour chacun des services des données suivantes :

- volumes consommés par les usagers sur une période d'une année, avec distinction des volumes consommés par les usagers domestiques, industriels et agricoles85 pour les années 1975,

compteurs effectués à une fréquence généralement annuelle, il semble qu'il ne puisse pas y avoir d'incitation économique réelle pour les usagers à réduire leur demande de pointe. Malgré tout, certaines mesures prises dans le but de réduire la consommation moyenne peuvent encore avoir un effet en période de pointe de consommation (meilleur entretien des installations, utilisation d'appareils moins gourmands en eau, transformation de pelouses en espaces ne nécessitant pas d'arrosage...), mais leur incidence relative sur la consommation de pointe risque d'être atténuée par un niveau plus élevé des consommations.

8 5 La distinction opérée entre les différents usagers correspond à celle définie par le F.N.D.A.E.. Les termes de la circulaire Agriculture-Intérieur du 2 avril 1969 précisent cette distinction :

1980, 1985 et 1990 pour les services du panel national, pour les années 1975 et 1980 pour ceux du suréchantillon ;

- montant payé pour une consommation annuelle de 100 m3 d'eau potable, hors taxes et hors redevances pour les années 1975, 1980, 1985 et 1990 pour les services du panel national, pour les années 1975 et 1980 pour ceux du suréchantillon. Pour l'année 1985, le montant payé correspondant à cette même consommation annuelle pour le service collectif d'assainissement des eaux usées est également disponible (lorsque ce service existe) pour une majorité de collectivités du panel national. Enfin, pour 1990, toutes les données précédentes sont disponibles pour la totalité des services du panel, ainsi que la tarification détaillée des services d'eau et d'assainissement pour la plupart des services (pour plus de 70% des services), ce qui permet de calculer n'importe quel indicateur de prix (prix moyen, prix marginal, montant annuel de facture...) pour n'importe quel volume annuel consommé avec ou sans les taxes et les redevances.

Il est intéressant de regarder les possibilités offertes par ces données pour apporter des éléments sur l'élasticité au prix de la consommation d'eau des usagers des services publics. Nous disposons à la fois de données de type chronologique (observations sur les années 1975, 1980, 1985 et 1990), et de données de type spatiales. On peut dès lors envisager deux types de traitement des données : en série chronologique ou en séries de type spatiales.

(a) Traitement spatial

Il est possible de mettre en évidence une élasticité au prix des consommations à partir d'observations de couples (prix.consommation) à un moment donné pour différents services qui pratiquent des prix différents. L'idée est simple : les usagers des services qui sont soumis à un prix plus élevé consomment-ils moins ?

Les éléments autres que le prix qui sont susceptibles d'expliquer des consommations différentes entre des usagers différents sont nombreux : conditions climatiques, niveau de revenu, arrosage de jardins et de pelouses... Leur influence sur- le niveau de consommation est souvent plus forte que l'influence du prix. La connaissance de ces autres éléments serait alors nécessaire pour bâtir

Besoins domestiques :

"La consommation domestique correspond à l'utilisation de l'eau pour les besoins courants d'un ménage.

Il en sera de même de l'eau pour l'alimentation, le lavage, l'hygiène ainsi que pour l'arrosage de jardins d'agrément ou de jardins potagers. "

Besoins industriels :

"Il s'agira des besoins de tous les établissements industriels, qu'il s'agisse d'industries métallurgiques, mécaniques, électriques, électroniques, chimiques, alimentaires, etc. quelle que soit l'importance de l'établissement. Seront également compris dans cette catégorie les besoins des services publics qu'ils soient nationaux, départementaux ou communaux.

La consommation en eau des artisans sera assimilée aux usages industriels, mais celle des commerçants sera considérée comme exclusivement domestique. "

Besoins agricoles :

"Sera considérée comme agricole la consommation en eau des agriculteurs pour leur exploitation et celle des établissements dont l'activité principale concerne l'agriculture. "

On le voit, les consommations répertoriées sous le titre de consommation domestique peuvent comprendre certaines consommations comme celles des commerçants qui ne correspondent pas strictement à un usage domestique de l'eau, et ce d'autant plus facilement qu'en dessous d'une consommation annuelle de 6000 m3, les tarifs de la redevance F.N.DAE. sont les mêmes, que la consommation soit intitulée domestique, industrielle ou agricole. Il n'existe donc pas d'incitation réelle à une dénomination exacte des consommations dont le volume annuel reste inférieur à 6000 m3.