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La normalisation européenne et la Nouvelle Approche

No documento CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE (páginas 82-85)

LA SERIE DES NORMES ISO 9000

1. LA NORMALISATION RELATIVE A LA QUALITE

1.2. Fonctionnement du système normatif international

1.2.2. La normalisation européenne et la Nouvelle Approche

Partie 1 Chapitre II Section 1 : La série des normes ISO 9000

en évaluations multiples et augmenterait ainsi les coûts ». Fort de ses 65 comités membres participant, le TC 176 est devenu en une vingtaine d’année le comité technique le plus conséquent de l’ISO. Il a d’ailleurs fait l’objet de recherches spécifiques menées au travers d’entretiens semi-directifs auprès de plusieurs de ses membres (TAMM HALLSTRÖM, 1996 : p.65 note 5).

nationales » (GALLAND, 2001b : p.20) : Dans un premier temps et pour sortir de cette situation, la Commission Européenne va tenter d’harmoniser, secteur par secteur, les diverses normalisations nationales ; mais ceci, hormis dans quelques rares domaines, conduira à des discussions interminables et à des succès plus que relatifs : « Force est de constater que les techniques législatives traditionnelles…n’apportaient pas de réponse sur le plan de la traduction effective des critères généraux du droit en solutions techniques pour les opérateurs économiques » (MILLAN, 1991). Devant ces difficultés et suite à un certain nombre d’évolutions législatives et jurisprudentielles106, s’est peu à peu formalisé ce qui s’est par la suite appelé la Nouvelle Approche en matière de normalisation européenne. « Les quatre principes fondateurs sur lesquels repose la Nouvelle Approche sont les suivants107 :

L’harmonisation législative est limitée à l’adoption, par des directives fondées sur l’article 100 du traité CEE, des exigences essentielles de sécurité (ou d’autres exigences d’intérêt collectif) auxquels doivent correspondre les produits mis sur le marché, et qui de ce fait doivent bénéficier de la libre circulation dans la Communauté.

Aux organes compétents en matière de normalisation industrielle est confiée la tâche, en tenant compte de l’état de la technologie, d’élaborer les spécifications techniques dont les professionnels ont besoin pour produire et mettre sur le marché des produits conformes aux exigences essentielles fixées par les directives.

Aucun caractère obligatoire n’est attribué à ces spécifications techniques, qui conservent leur statut de normes volontaires.

Mais, en même temps, les administrations sont obligées de reconnaître aux produits fabriqués conformément aux normes harmonisées (ou à titre provisoire, à des normes nationales) une présomption de conformité aux exigences essentielles établies par la directive »108.

106 Principalement l’arrêt de la Cour de Justice Européenne du 20 février 1979, dit arrêt Cassis de Dijon, qui stipule que « tout produit légalement fabriqué et commercialisé dans un Etat-membre doit, en principe, être admis sur le marché de tout autre Etat-membre ; mais ceci sous réserves d’un certain nombre d’exigences impératives tenant notamment à la santé et à la défense des consommateurs » (GALLAND, 2001b : p.20).

107 Annexe 2 de la Résolution du Conseil du 7 mai 1985.

108 Un producteur a la faculté de ne pas fabriquer conformément aux normes, mais, dans ce cas, la charge de la preuve de la conformité de ses produits avec les exigences essentielles de la directive lui incombe.

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En différenciant, d’un coté les exigences de performance essentielles et obligatoires dont le respect se matérialise par le marquage CE109 sur les produits en circulation, et d’un autre coté les normes facultatives dont le respect apparaît, pour les entreprises en environnement compétitif, comme la seule preuve factuelle de la qualité de leurs produits et/ou de leur organisation, la Nouvelle Approche, adoptée en 1985, a en fait contribué de façon indirecte à fournir un important essor à la certification d’entreprise par tierce partie (GRENARD, 1996 : p.53), et plus spécifiquement à la certification selon les normes de la série ISO 9000. De plus, la limitation de la réglementation à des exigences essentielles a, d’une manière générale, renforcé la prise en considération et l’adhésion aux normes chez les producteurs et autres acteurs économiques européens.

Afin d’adapter son fonctionnement à la Nouvelle Approche, le Comité Européen de Normalisation (CEN) a progressivement centré ses activités sur l’objectif d’harmonisation des normes, et ce, au travers de règles internes et d’accords internationaux. La reprise des normes européennes devient ainsi obligatoire et s’accompagne de la suppression des normes nationales divergentes (IGALENS et PENAN, 1994 : p.58). Par ailleurs, dès 1988, des accords de coopération technique avancée sont signés entre le CEN et l’ISO. Dans la pratique, ces accords se concrétisent aujourd’hui par une adoption systématique des normes internationales par le CEN (40% des normes européennes actuelles sont des adoptions directes de normes ISO110), mais aussi par une prise en considération systématique des contextes mondiaux dans le cadre des travaux européens de normalisation. En fait, depuis les cinq dernières années, un consensus international semble s’être établi quant à la nécessité, pour harmoniser les normes, de promouvoir la coopération voire l’harmonisation des différents systèmes de normalisation en fonctionnement à travers le monde. Pour répondre à cet enjeu l’approche européenne apparaît comme particulièrement pertinente : « Des voix de plus en plus nombreuses évoquent la possibilité d’appuyer les réglementations sur des normes internationales ainsi que l’a établi l’accord “Obstacles Techniques aux Echanges” de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ainsi des enceintes informelles de grands industriels111 ou au contraire des organismes intergouvernementaux112 se tournent dans cette direction en se référant plus ou moins au modèle européen de la Nouvelle Approche » (AFNOR, 2000 : p.8).

109 Applicable depuis le 1er janvier 1995 et obligatoire depuis 1998.

110 Source : Secrétariat Central de l’ISO (www.iso.ch).

111 Comme l’ICSA (Industry Cooperation on Standards and Conformity Assesment).

112 Comme l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique).

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